09/02/2016
Apprendre le japonais - Chronique d'une novice
Beaucoup de passionnés du Japon se posent un jour cette question : et si je commençais à apprendre la langue ? Un petit rêve qui demande beaucoup de travail, mais c'est là aussi que se trouve le challenge. Apprendre le japonais, comment on commence ? Comment on continue ? Comment on se motive ? Chronique d'une novice, d'une débutante, d'une noob.
Etape 1 : Se lancer !
Et donc tu es là, tu sors du lycée et au bout de plusieurs années d'espagnol tu n'es toujours pas capable de faire autre chose que de te présenter ou de rajouter des "o" à la fin des mots français. L'espagnol, c'est jamais passé, et malgré mon quart de sang spanish dans les veines, ça ne passera jamais. L'anglais, c'est autre chose, c'est le langage universel, celui qu'il faut comprendre pour vadrouiller partout, celui où tu progresses depuis que tu mates des séries en VO. On peut apprendre l'anglais très facilement aujourd'hui, et la vérité, c'est qu'il le faut.
- Pourquoi tu leur dis pas qu'à l'oral, t'es une vraie mer-...
- PARCE QUE C'EST UN INSIGNIFIANT PETIT DÉTAIL.
Mais moi, c'est le japonais que je voulais apprendre. Pas aussi simple en autodidacte, assez éloigné de notre propre langue et avec un système d'écriture particulièrement difficile. J'y ai pensé pendant quelques années avant de véritablement prendre la décision de commencer des cours. Aujourd'hui, cela fait un an et demi que j'ai débuté, ce qui me donne l'occasion de faire un petit bilan. J'ai la chance d'habiter dans une grande ville et donc plusieurs voies s'offraient à moi à l'époque :
- M'inscrire dans une association
- M'inscrire à la fac dans une section de japonais
- M'inscrire dans une prépa ou autre cursus privé
Plusieurs possibilités existent, et c'est à vous de choisir ce qui vous convient le mieux en fonction du volume horaire, de vos activités parallèles et bien sur de votre budget. J'ai choisi l'association, financièrement plus abordable et qui concordait avec mon propre emploi du temps à la fac. Le tout n'est pas seulement de vous dire "tiens, je parlerais bien japonais un de ces jours" mais bel et bien de vous bouger le croupion pour passer des coups de fil et vous renseigner sur ce qui se fait proche de chez vous. Si malheureusement rien ne se fait dans ce domaine, il vous restera toujours internet.
- Et vos yeux pour pleurer.
Pour les Toulousains et alentours souhaitant plus de renseignements, go sur le site de l'association Toulouse Midi Pyrénées Japon. J'suis bilingue t'as vu.
Etape 2 : Acquérir les bases...
La première année de cours est très enrichissante. Ma prof était japonaise (aux dernières nouvelles, elle l'est toujours d'ailleurs), ce qui a mon avis est un vrai plus, et je me trouvais donc dans un niveau dit N8, de débutant. Ce qu'il faut absolument intégrer lors de cette première année sont les différents kanas et leur utilisation, entendez par là les différents symboles composant les syllabaires japonais. Impossible de progresser si on ne les connait pas par coeur, car disons-le franchement, apprendre le japonais parlé sans connaître le japonais écrit, c'est partir avec un handicap. Il ne faut pas hésiter à passer du temps sur leur mémorisation, même si en réalité ça va assez vite.
Ensuite vient l'apprentissage de la syntaxe de base : l'emploi de "desu", les différentes particules, le vocabulaire simple et usuel... Et hop, en quelques semaines vous serez déjà capable de vous présenter en quelques mots. Cela fait le ménage dans tout ce qu'on pensait connaître de la langue et implante les véritables bases du langage, celles sur qui on va se reposer toute sa vie par la suite. On rajoute à ça une centaine de mots de vocabulaire, des séances d'écriture et hop, on a l'impression que ça se grave à long terme dans la caboche.
Ce qui est vraiment essentiel, c'est surtout la possibilité de pouvoir s'exprimer à l'oral, chose que l'on a peu la chance de faire quand on s’entraîne tout seul chez soi. Ces exercices oraux permettent d'habituer l'oreille aux sons typiques de la langue, à les isoler et les comprendre dans l'ensemble de la phrase. Apprendre le japonais en autodidacte est possible, mais le manque de travail à l'oral est à ne pas négliger, d'après moi. Pas de souci particulier au niveau de la diction : une très grande partie des sons japonais sont les même qu'en français.
Aujourd'hui à la moitié de mon année N7, le chemin à parcourir est encore long, mais hey, j'suis une senpai maintenant.
Etape 3 : ... Pour gérer le plus compliqué
On est très heureux de voir que l'on comprend des choses, même si elles sont d'une simplicité déconcertante (ça, on le découvre plus tard). Mais dès que ça se complique, ou dès que les différentes formes de phrases se combinent pour en former d'autres, on se perd, on hésite, on ne sait plus et on doute.
La vérité, c'est qu'il faut entretenir la mémoire pour avoir le moins de difficultés possible. Pour palier à mon peu d'heures de cours par semaine, je me suis acheté une méthode d'apprentissage du japonais pour revoir à mon rythme les différentes formes apprises, voir même prendre un peu d'avance. C'est vraiment très utile car j'apprends en plus des mots de vocabulaire supplémentaires et m'exerce un peu plus grâce aux différents exercices. Perso, j'ai opté pour Le Japonais sans Peine des éditions Assimil, qui est plutôt bien foutu, mais quinze minutes dans le rayon langue à la FNAC vous montreront qu'il y a beaucoup de choix.
Je regarde également beaucoup de vidéos sur Youtube. Beaucoup de chaînes existent en ce qui concerne l'apprentissage du japonais, en voici une petite sélection. Il en existe énormément en français comme en anglais, youtube est inépuisable.
- JapanesePod101 (anglais) : j'aime beaucoup cette chaîne ! Beaucoup de vidéos à thème sur les questions que se posent les internautes sur la langue, l'apprentissage de mots autour d'un thème en particulier... avec des profs japonaises, on apprend beaucoup !
- jeparlejaponais : la chaîne ne poste plus depuis un an mais possède une vingtaine de vidéos permettant de bosser la compréhension orale grâce à des petites animations mettant en scène des personnages dans des situations de la vie quotidienne.
- Tae Kim (anglais) : de quoi enrichir un peu plus le japonais écrit et parlé en bossant la syntaxe !
N'hésitez pas non plus à suivre des gens qui comme vous parlent ou apprennent la langue, moi ça me motive ! Il font part de leur propre expérience et ma foi, j'en ai tiré de bons conseils.
J'adore lire des mangas, comme certains savent, et lire des mangas en VO peut s'avérer très utile : la lecture des kanas devient intuitive, certains kanji paraissent moins tarabiscotés, on commence à en reconnaître certains et c'est vraiment plaisant de se rendre compte qu'on commence à comprendre la mécanique de la langue. Dans un autre style, j'ai aussi téléchargé plusieurs applications pour smartphones : certaines vous aideront à mémoriser et écrire les kanas (Nihongo no Kana par exemple, qui me permet de passer le temps dans le métro). D'autres sont des dictionnaires vraiment complets (je pense à imiwa? notamment) et d'autres encore vous apprendront les kanjis.
Bref, il y aura forcément quelque chose pour vous aider à progresser seul de votre côté.
Le plus dur est à venir donc, mais c'est aussi ça qui est intéressant ! Chacun doit trouver sa manière de progresser, et pour ça, il ne faut pas hésiter à se fixer des objectifs. Sans oublier le plus important : il faut quand même kiffer ce que l'on fait, sinon on perdra vite la motivation, puis l’intérêt, puis la vie, la mort, les crèmes brûlées, tout ça. Vous voulez parler japonais ? Vous vous y êtes déjà mis ? Parlez moi de votre propre expérience dans les commentaires ou sur la page facebook du blog, qu'on se soutienne et qu'on discutaille ensemble ! La suite de cette épopée dans un ou deux ans ! ;)
- Je tiens à préciser que cette chronique a été illustrée avec des photos du Jardin Japonais de Toulouse.
- ... Ce qui n'a absolument rien à voir avec le sujet de cet article.
- Exactement. MAIS LE CHAT EST TROP MIGNON PUTAIN.
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23/08/2012
Hachiko, chien fidèle
Pour ce premier point culture, je vais parler de Hachiko. Hein ? Vous ne savez pas qui c'est ?? Impossible de ne pas avoir entendu parler de lui...
Un jour, un professeur de l'université de Tokyo nommé Hidesaburo Ueno achète un chien de race Akita, qu'il nomme Hachi. Tous les jours en allant au boulot, il prend le train et tous les jours en rentrant du boulot, il prend le train. Son gentil toutou Hachi attend sagement son retour à la gare de Shibuya, la routine s'est installée. Nous sommes en 1924.
En 1925 le professeur Ueno meurt malheureusement sur les lieux de son travail. Hachi lui, continue tous les jours de se rendre à la gare de Shibuya, attendant impatiemment le retour de son maître. Pendant 10 ans, ce brave canin va attendre, jusqu'à sa propre mort en 1935.
Cette histoire est très célèbre au Japon ! Hachiko s'est fait empaillé et est conservé au Musée National des Sciences, ses restes ont été entérrés pres de son maitre. Une statue à été construite à Shibuya en son honneur. Depuis, plusieurs films ont vu le jour pour raconter cette histoire hors du commun (avec Richard Gere notamment, vous m'en direz des nouvelles), et l'histoire de cette relation entre un chien et son maitre à traversée le temps, pour finir par exemple par être raconté sur cette page de mon blog... Etonnant, tragique, mais beau à la fois !
Tant qu'on y est, une petite critique du film s'impose !
Année : 2009
Synopsis : Un professeur trouve un chiot sur le quai de la gare. A la recherche de son propriétaire, il va finalement adopter le jeune toutou.
Mon avis : Je me suis au début demandée comment on pouvait faire un film d'une heure et demi sur cette histoire... Et effectivement, il faut avouer que c'est long et qu'il ne se passe pas grand chose. Le professeur incarné par Richard Gere adore son chien, le chien adore son maitre, les deux sont tous fous à chaque fois qu'ils se voient... Mais bon voila, comme on s'y attend, un jour le maitre décède subitement et le chien se retrouve abandonné, à nouveau. Les trois quarts du film raconte la vie banale du chien et de son maitre, donc bof, mais la fin est tout à l'honneur du film : hyper émouvante, bien que monté à la sauce américaine. J'ai pleuré, certes, mais c'est parce ue j'ai un coeur en mousse...
Ma note : 11/20
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