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09/03/2015

Stupeur et Tremblements

stu1.jpgAnnée : 2002

Genre : Tranche de Vie 

Synopsis : Après un combat acharné, la jeune Amélie a enfin réussi à obtenir un poste en entreprise dans ce pays qu'elle aime tant, le Japon. Pas n'importe quelle entreprise puisqu'il s'agit de la boite connue et reconnue Yumimoto. Si elle ne cache pas son enthousiasme à ses débuts, Amélie va vite se rendre compte qu'en tant qu'étrangère et malgré sa parfaite connaissance de la langue, il faut qu'elle s'y prenne autrement.

Mon avis : 

Alors heu allons-y hein, puisqu'il le faut.

Je viens tout juste de voir Tokyo Fiancée, una autre adaptation d'un roman d'Amélie Nothomb et j'ai été pas mal emballée puisque le film reste une très bonne expérience pleine de légèreté et de candeur. 

Soit. 

 

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Stupeur et Tremblement se déroule parallèlement aux événements de Tokyo Fiancée, lorsqu'Amélie trouve un job d'interprète dans une entreprise japonaise, ce qu'elle appellera plus tard l'une des périodes les plus grises de son existence... Et contrairement à Tokyo Fiancée, j'ai détesté ce film.

- Sinon c'est pas du tout parce que tu supportes pas Sylvie Testud hein...

- Du tout. Je trouve juste qu'elle a un charisme d’huître avariée, de caisse à outils, de résidu de pot de chambre. Elle est mauvaise, ça me donne envie de pleurer. Tiens regarde, y'a presque des larmes là.

Effectivement, pour rentrer dans le film, il faudrait déjà réussir à rentrer dans le jeu de Sylvie Testud qui interprète Amélie. Le film a été tourné entièrement en japonais, et j'applaudis la performance de l'actrice française qui a du apprendre ses répliques dans une langue qui n'était pas la sienne. Mais c'est bien la seule chose que j'applaudis car son visage inexpressif et ses yeux d'autruche anesthésiée vont hanter mes cauchemars pendant des jours.

- Bref, tu l'aimes pas quoi.

- ...

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Les autres acteurs sont assez neutres, mis à part la belle Kaori Fuji qui joue la saisissante Fubuki Mori, supérieure directe d'Amélie qui derrière son visage d'ange cache une écrasante ambition.

Le film nous conte ensuite le lente descente aux enfers d'Amélie dans la hiérarchie de l'entreprise. Embauchée en tant qu’interprète, elle n'aura a interpréter que le visage perçant et froid de sa collègue pendant l'année que durera son contrat. Passant par serveuse de café et par responsable de la mise à jour des calendriers, la maladresse d'Amélie la fera inévitablement descendre au fond du gouffre, là ou on récure les toilettes.

Si l'histoire suscite l’intérêt, la réalisation en revanche laisse clairement à désirer. On s'ennuie du début à la fin sans trouver la moindre scène captivante et en se demandant à quel moment on dépasse la frontière de la caricature. Du Japon ou de Tokyo, le spectateur ne verra rien à part les mètres carrés composant l'open-space. Pire, la voix off citant inlassablement des passages du livre et qui voudraient faire passer le film pour une adaptation de la Bible. C'est pas des vessies pour des lanternes, c'est des crottes de chien pour des putains de lingots d'or. 

stu6.jpgBref je crois que je n'oublie rien, car ce film est d'une pauvreté absolue.

- CE PUTAIN DE CLAVECIN 

- Ah oui. La musique donc.

Imagine toi un clavecin pendant une heure et demi. C'est tout.

Voilà. Maintenant si vous me le permettez, j'vais me hara-kiri. 

Ma note : 8/20

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08/03/2015

Tokyo Fiancée

Année : 2015

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Genre : Tranche de vie, Romance

Synopsis :Amélie est née au Japon, mais à ses cinq ans, ses parents prennent la décision de rentrer en Belgique. Des années plus tard, Amélie a désormais vingt ans et est de retour dans le pays de son enfance avec cette fois la ferme intention d'y rester. Elle souhaite savourer son indépendance et cette liberté qu'elle a tant recherché en s'ouvrant à la culture japonaise. Elle décide alors de donner des cours de français qui vont lui permettre de rencontrer son premier étudiant : Rinri

Mon avis : Tokyo Fiancée est un film adapté d'un roman d'Amélie Nothomb : Ni d’Ève ni d'Adam. Il se déroule parallèlement à une autre de ses histoires, Stupeur et Tremblements, qui raconte l'expérience de l'auteure dans une entreprise japonaise, et qui a aussi été adapté au cinéma en 2003.

Je ne connais absolument pas cette écrivaine, hormis de par sa réputation d'être une amoureuse du Japon. J'ai gagné une place de cinéma grâce à l'ATMPJ, une association sur Toulouse en relation avec le pays du soleil levant (où je prends d'ailleurs des cours de japonais), alors par le hasard de la vie je me suis retrouvée dans une salle obscure...

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Bienvenue à Tokyo, où l'on rencontre la jeune Amélie interprétée par la douce Pauline Etienne. Elle nous raconte que le rêve de sa vie, c'est d'écrire, mais pas n'importe où. C'est dans ce pays si étrange car si différent qu'elle souhaite s'imposer. Elle veut être l'égale d'une japonaise de souche et satisfaire son besoin de découvrir le pays en même temps. A la suite de son annonce pour des cours de français, elle va rencontrer Rinri sous les traits de Taichi Inoue, un inconnu de l'écran jusque là, qui joue cela dit avec une sincérité touchante.

C'est donnant-donnant : Amélie apprend le français à Rinri et ce dernier lui apprend la ville, le pays, le manger, le boire, le acheter, le comprendre... du point du vue japonais.

- La culture avec un grand cul.

- ... Tout en finesse, mais en gros c'est ça.

Il lui montre la vraie vie au Japon, celle que l'on ne voit pas à la télé ou dans les livres, mais celle que l'on apprend en étant un natif, qui se transmet dans les gènes depuis des années et ... qu'il est très difficile d'intégrer et d'assimiler dans sa singularité quand on n'est pas du coin.

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On apprend que Rinri de son côté est un amoureux de la France. On devine qu'Amélie et Rinri voient en l'autre la personnification de leur amour pour la culture qu'ils chérissent. Seulement ils n'en connaissent chacun que ce qu'ils ont appris par eux-même, la résultante de tout ce qui a réussi à traverser leurs frontières... Autrement dit un faible pourcentage, une vague idée, un sentiment.

Aborder une nouvelle culture, c'est un peu abandonner une part de la sienne. Or les us et coutumes de notre pays sont des acteurs de ce qui nous a façonné dès le plus jeune âge. Abandonner notre culture, c'est un peu oublier notre histoire et ce qui fait que nous somme nous, aujourd'hui. Et ça, aucun des deux n'est vraiment prêt à le faire. Même l'amour ne parvient pas à les faire passer outre les différences qui subsistent entre eux.

Les deux jeunes souhaitent faire partie de la culture de l'autre mais ils rencontrent inévitablement la barrière que leur impose la leur. Un barrage qui semble insurmontable.

Pour Amélie, c'est la manière qu'à Rinri d'envisager le couple et le mariage.

Pour Rinri, c'est la personnalité peu conventionnelle d'Amélie dans ce pays qui n'est pas le sien.

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En fait, l'idée que je retiens particulièrement, c'est que l'on peut aimer un pays de toute notre âme, il nous arrive des fois de ne pas le comprendre.

Si j'ai aimé ce film, c'est surtout car je me suis reconnue dans cette Amélie de 20 ans, dans ses envies, dans ses besoins et dans ses rêves. Je suis aussi cette amoureuse du Japon un peu naïve, qui n'en connait finalement que la surface. Si je suppose la culture nippone plus profonde et plus ardue à appréhender, l'idée est pour moi très subjective et elle le restera tant que je n'y serais pas directement confrontée. Ce besoin d'indépendance et de liberté est de plus inhérent à toute personne du même âge. Le choc des cultures que l'on observe est en soi un moyen de se rapprocher de l'étranger mais est aussi ce qui irrémédiablement nous éloigne de lui.

Je suis cela dit incapable de dire si ce film aura le même impact chez quelqu'un qui n'a pas le même genre de sentiment vis-à-vis de la culture japonaise. La part d'identification a joué beaucoup dans mon cas et la fin n'en fut que des plus émouvantes ! Tokyo Fiancée est au final léger, pétillant et drôle, et saura forcément ravir les fiancés du Japon que nous sommes...

Ma note : 16/20

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