Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/05/2014

Battle Royale

BattleRoyale_roman_poche.jpgAnnée : 1999

Auteur : Koushun Takami

Synopsis : La classe de 3ème B du collège de Shiroiwa a été sélectionnée par le gouvernement de la République de Grande Asie pour participer au Programme. Les règles de ce jeu sont simples : les 42 élèves de la classe vont être retenus captifs sur une île, et vont devoir s’entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un... Shûya Nanahara va devoir faire attention à ses anciens camarades, car même s'il pense que personne n'acceptera d'assassiner ses amis, peut-être que certains élèves sont quand même bien motivés pour participer...

Mon avis : L'histoire de Battle royale ne m'est pas inconnue, puisque j'ai lu l'adaptation en manga il y pas mal de temps déjà, et que le film a été le premier film japonais que j'ai eu l'occasion de visionner (il y a un début à tout =P). En fait, c'était plus pour pouvoir comparer ces différentes versions que je me suis attaquée au roman, et puis il s'agit de l'oeuvre originale, donc elle mérite d'être lue, quand même. J'avais également envie de connaitre les détails éventuels qui n'auraient pas été cités dans l'une ou l'autre adaptation, c'est toujours sympa d'apprendre de nouvelles choses sur une histoire que l'on pense connaitre =). 

Mais ce qui m'a vraiment décidé (mis à part le fait que j'avais un bon d'achat à utiliser) c'est surtout une de mes précédentes lectures dont on entend beaucoup parler en ce moment : Hunger Games de Suzanne Collins. Je ne vais pas m'étendre dix ans la dessus, mais en gros, ce titre reprend le thème du survival game dans une société dystopique. Seulement j'ai détesté la manière dont le livre est écrit, je vomis la façon dont l'auteur gère son histoire, et j'exècre le fait qu'on ose comparer ce torchon à Battle Royale

Car ce dernier est très bien mis en scène et se lit d'une seule traite, sans respirer. Chaque chapitre est écrit à la troisième personne et a pour personnage principal un élève différent à chaque fois. Certains reviennent plus souvent que d'autres comme Shûya qui est le vrai héros de l'histoire ou encore Shinji. Mais le fait de s’intéresser un peu à tous les personnages est génial : on survole un panel de personnalités bien différentes, et il est vraiment intéressant d'analyser la manière qu'ont les élèves de gérer leur insertion dans un "jeu" de la sorte. On passe par la peur, la folie, la résignation, l'instinct de survie, l'envie de vengeance... Le tout de manière assez réaliste.

Un peu plus de 800 pages sans temps mort, c'est un véritable régal et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. C'est une véritable course contre la montre pour la survie. Et je ne parle pas de la critique acerbe d'une société totalitariste qui y est décrite, sinon il me faudrait des jours.

La seule chose qui m'a un peu embêtée, est l'âge des élèves. Ce sont des élèves de 3ème, donc de 15 ans et des poussières, or à la lecture, nous n'avons pas l'impression d'être face à des adolescents de cet âge, mais bien face à des adultes d'au moins 10 ans de plus de par leur philosophie de la vie, leurs compétences personnelles et même leur caractères et leur maturité. Il aurait été plus judicieux de mettre en scène une classe d'étudiants par exemple. Cet illogisme a été corrigé dans le film si je ne m'abuse, la classe de Shûya étant alors une classe de terminale.

Sinon pour aborder les grandes différences entre les différentes adaptations, en fait on a un grand respect de l'oeuvre originale que ce soit dans le film ou dans le manga. Le manga prend certaines libertés sur quelques scènes, notamment en rajoutant un peu (beaucoup) de fanservice (grâce au personnage de Mitsuko, et disons-le, aux nombreuses scènes hard qui en découlent). De plus, le manga s'étale un peu plus sur la particularité de chaque personnage, leur histoire, leur caractère, donc si je devais désigner une des versions comme la plus détaillée, ce serait sans aucun doute celle-ci.

Au final, il y a forcément un média qui fera votre bonheur avec cette histoire qui ne fut rien d'autre qu'un best-seller au Japon. J'ai été de nombreuses fois émue lors de la lecture, que je ne peux que conseiller.

Ma note : 18/20

A voir aussi :

Battle Royale de Koushun Takami et Taguchi Masayuki dans Manga (Alerte vieil article !)

Publié dans Livres | Commentaires (2) |  Facebook | |

31/07/2013

Le clan des Otori T1 - Le Silence du Rossignol

51JC2YAW89L.jpgAnnée : 2002

Auteur : Lian Hearn

Synopsis : Le jeune Tomasu fait partie des Invisibles, ces gens priant un Dieu secret, et excécrant la violence et la cruauté. Mais les Invisibles sont la cible du clan des Tohan, et un jour que Tomasu rentre d'une des ses multiples escapades dans la montagne, il voit son village se faire détruire devant ses yeux, et tous ses habitants réduits au silence... Alors qu'il essaye de s'échapper de cet enfer, il désarçonne sans le vouloir le seigneur Iida de son cheval, et fuit alors pour sauver sa vie... Il rencontre lors de sa fuite sire Otori Shigeru, qui va le sauver de ce mauvais moment. C'est ainsi qu'une nouvelle page de la vie de Tomasu se tourne. Il devient Takeo, le fils adoptif de Shigeru, et se retrouve au coeur d'une guerre de clans encore plus violente et sanglante qu'un champs de bataille...

Mon avis : Bienvenue dans un Japon féodal imaginaire, prenant place sur un territoire en paix apparente mais en réalité ravagé par les guerres de clans, ainsi que les envies de pouvoir et de conquêtes des plus puissants seigneurs... Le but du jeu ? Etre le plus manipulateur de tous, et entre les alliances controversées et les magouilles politiques, toujours avoir un coup d'avance sur son adversaire...

Ajoutez à cela un jeune garçon complètement pommé, qui menait une vie tranquille de paysan et vit à présent tel un prince et vous avez la recette miracle d'ou est né Le silence du Rossignol...  

On a droit ici à une double narration : d'un côté Takeo, personnage principal, objet de tous les désirs et de toutes les vengeances, et Kaede, au triste destin de femme parmis une guerre de pouvoir entre hommes. Plus tard, les deux jeunes vont se rencontrer, tomber éperduemment amoureux, mais leur position respective empêchera l'un et l'autre de se l'avouer... C'est donc également une histoire d'amour impossible, et de sentiments refoulés.

La notion de destin est abordée : à travers la vision de Takeo et son appartenance à plusieurs famille, l'honneur ne peut lui dicter quelle voie prendre et il se retrouve prisonnier de son destin, il n'est plus maitre de sa vie. Petite place pour le fantastique avec les fabuleuses capacités des membres de la Tribu, ces mercenaires, ne cherchant qu'à préserver leurs dons au fil de leur histoire, et répondant à l'offre du plus offrant. On se rend compte à quel point il est difficile de garder la paix sur un territoire quand ses dirigeants sont aux mains de la jalousie, de l'orgueil, de la colère... Beaucoup d'infos sur l'importance de l'honneur dans la vie d'un homme, de son éducation, de ses connaissances, du pouvoir que peut avoir le peuple lorsqu'un seigneur est apprécié ou non...

Très bien écrit, Lian Hearn nous transporte litéralement à travers des paysages japonais magnifiques, j'avais vraiment l'impression d'y être ! Beaucoup de descriptions sur la montagne, les jardins, les maisons, les vêtements... On imagine tous les décors dans leur moindres détails, les moindres broderies et motifs sur les kimonos... Les odeurs, les sons... L'auteur nous titille les sens et l'imagination à chaque page =) Il n'y a pas vraiment d'action à proprement parler, ici, tout se joue en coulisse, derrière les façades des chateaux !  

Juste épique. En route pour le tome 2 ;)

Ma note : 15/20

 

Publié dans Livres | Commentaires (2) |  Facebook | |