23/04/2014
Semaine du shôjo 2014 - Zoom sur Setona Mizushiro
A l'occasion de la semaine du shôjo prenant part entre le 21 et le 27 avril 2014, Club Shôjo organise un événement inter blog avec pour thème "Quelle est la meilleure mangaka shôjo, et pourquoi ?". Si tant est que mon humble avis ait de l'importance, on m'a très gentiment proposé d'y prendre part ainsi qu'à de nombreuses autres plumes de la blogosphère (dont vous pourrez trouver les liens vers les articles associés à la fin de celui-ci ;). Le but de la manœuvre est donc de rédiger un article répondant à cette problématique, et ça c'est cool, parce que les seules problématiques auxquelles j'ai répondu ces dernières années sont du genre "Souhaitez vous prendre part à notre abonnement trois fois plus cher que tout le monde avec des offres qui vous sont totalement inutiles mais dont on vous fait croire qu'elles déchirent de la mort qui tue ?", qui se terminaient généralement par beaucoup d'insanités balancées par téléphone. Mais je m'égare.
Soit, j'ai décidé de parler de Setona Mizushiro (photo), mais il est nécessaire de nuancer quelque peu mes propos : en effet, je ne pense pas qu'il y ait une mangaka meilleure que les autres, il y a simplement des mangaka que l'on préfère par rapport à d'autres. Je modifie donc un peu le postulat de départ, ne m'en veuillez pas ;)
J'affectionne de nombreuses mangaka spécialisées dans le shôjo, me basant sur des critères simples tels le style graphique, le scénario, et l'émotion qu'elles arrivent à me faire ressentir au travers de leurs histoires. Si j'ai rarement fondu en larmes en lisant un manga, j'ai de nombreuses fois été saisie par cette émotion, qu'elle soit positive ou négative, et finalement c'est quand même ça que je recherche. Que le dessin soit parfait ou pas. Le tout étant cent pour cent subjectif et relatif à mes propres goûts en la matière, cela va de soit.
Entre autre, j'aime Ai Yazawa, grâce à Nana bien évidemment, mais aussi dans une moindre mesure Paradise Kiss et Je ne suis pas un ange. Natsuki Takaya pour Fruit Basket, ou encore Yuki Obata, même si la lecture de C'était nous a été un calvaire émotionnel qui a déchiré mon petit cœur en morceaux. Et la liste est longue... Il ne faut pas s'offenser, si je cite des mangaka relativement connues, c'est aussi car leur travail plus ou moins récent est encore très populaire parmi la communauté. Et aussi qu'elles se situent dans les limites de ma connaissance, pardonnez-moi, mais il me reste tellement de choses à lire ! Puzzle, de Ikuemi Ryo, reste également une histoire qui m'a bouleversée, même si son succès fut moindre en France.
Alors pourquoi Setona Mizushiro ? Parce que citer quelqu'un d'autre serait de l’infidélité pure et simple. Si la dame n'a plus rien à prouver depuis plusieurs années, elle reste celle que je connais le mieux, et celle dont je suis certaine d'apprécier les œuvres, peu importe le thème abordé. Mais si j'aime Setona Mizushiro plus que les autres, c'est parce que j'adhère particulièrement à sa manière de mettre en scène ses histoires. Si les thèmes qu'elle choisi dans ses œuvres ne brillent pas forcément par l'originalité de leur contexte (celui d'un lycée par exemple, que l'on retrouve dans X-day ou L'infirmerie après les cours), la manière de gérer le scénario et d'y inclure les personnages ne se retrouve nul part ailleurs.
Ainsi, dans L'infirmerie après les cours, j'ai pris une grande claque dans la figure. C'est avec cette histoire que j'ai découvert l'auteur, dont j'ai dévoré toutes les autres œuvres par la suite. Une maîtrise parfaite d'un scénario qui évolue dans un environnement nous réservant bien des surprises. Tout ce que j'aime.
" - Arf, encore des mamours dans un lycée.
- Pas du tout, sacrebleu ! Ne pas juger avant d'avoir lu, babouin des îles ! (insulte copyrightée)."
Parmi ses travaux que l'on considère comme shôjo (car la dame est aussi connue pour écrire des yaoi et des shônen-ai, entre autre Le Jeu du Chat et de la Souris, pour ne citer que lui) et qui sont sortis en France, nous avons aussi X-Day, Blackrose Alice, Dimound Head, Heartbroken Chocolatier...
On sent qu'il y a beaucoup de recherches derrière ses scénarios, et l'on a vraiment l'impression de plonger dans un script original avec des background travaillés. De plus, ces histoires cachent toujours une part sombre bien amenée, et c'est peut-être ce qui m'attire aussi, ayant un faible particulier pour les seinen dans le genre un peu noir, sur fond de condition humaine altérée. Elle est donc capable de vous offrir une romance bien huilée tout autant qu'un complot machiavélique sur fond de vampirisme, et ça, j'adore. On ne sait jamais ce qu'elle nous réserve
Son style graphique a beaucoup évolué depuis ses premiers travaux. S'il garde quelque chose de spécial, il est la marque de fabrique de l'auteur que je reconnaîtrais à des kilomètres. 'Fin si j'avais pas ce sacré problème de myopie. Ses personnages sont recherchés, et pas simplement couchés sur le papier pour combler une case. Si elle peut sembler s'approcher de la frontière de la caricature de temps en temps, cela reste plaisant et pas trop surjoué. Leur psychologie n'est égale à aucune autre, je n'ai jamais croisé deux fois la même personne.
A gauche : "1999 Shanghai", un thriller sur fond de boy's love écrit en 1996 et non licencié en France.
A droite : "Nounai Poison Berry", en cours de prépublication au Japon, un de ces travaux les plus récents.
Ajoutez à ça un peu d'humour, et on est bon.
Et c'est en cela que je considère Setona Mizushiro comme une mangaka talentueuse, qui a non seulement une place privilégiée dans le shôjo mais aussi dans ma liste d'auteurs favoris. De nombreuses autres mangaka mériteraient que je parle d'elles, ce sera pour une prochaine fois, promis =P
Mais l'univers du manga (et du shôjo, puisque c'est le sujet) est immense, et je vous invite dès à présent à checker les articles de mes compères blogueurs sur le sujet :
Un grand merci à Club-shôjo pour cet évênement, et peut-être à l'année prochaine pour la semaine du shôjo 2015 !
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25/11/2012
Sélection de mangakas 2 (Yaoi)
Je n'ai pas pu resister à l'envie de vous presenter mes mangakas préférées, j'ai nommé Kyuugou et Yoneda Kou !
Kyuugou
Même s'il y a énormément de mangakas que j'affectionne particulièrement, que ce soit au niveau de leur talent artistique ou scénaristique, Kyuugou reste en tête de liste, et très très loin devant... Le dessin est juste sublime, les histoires profondes, recherchées et bien menées... Certes, ils peuvent quelques fois manquer d'originalité, mais Kyuugou nous transmet une touche personnelle qui fait que chaque histoire est finalement unique... Parmis toutes ces oeuvres, mes préférées sont Sora wo Daite Oyasumi, qui est encore en cours de prébublication et qui raconte l'histoire de Roku, qui a perdu son frère jumeau, et Acid Town, qui conte cette fois la vie de Yukki, dans les bas fonds de la ville et dans le milieu de la mafia japonaise... J'ai hate de savoir comment ces histoires vont se poursuivre, même s'il faut avouer un truc : le rythme de publication des chapitres est affreusement long... Elle a à son actif pas mal de oneshot assez poignants, dont Escape ou encore Bokurani Matsuwaru... Après, et comme je l'ai déja précisé ailleurs, le yaoi, j'en suis une fan avertie, et pour ce qui est de Kyuugou, il ne faut pas être sensible... Je pense notamment a Sora wo, qui reste une histoire assez violente, sans pour autant être vulgaire ou crue (sexuellement parlant). Kyuugou maitrise cependant l'art du shonen ai à la perfection, et on est jamais déçu ;) SI vous ne connaissez pas, mieux vaut tard que jamais ;)
Yoneda Kou
Bien que Yoneda Kou ait longtemps bataillé pour la première place de mon classement personnel, elle se situe finalement à la seconde place pour ce simple petit défaut : ses personnages ont la mauvaise manie d'être forgé dans le même moule et d'un peut trop se ressembler (que ce soit au niveau du caractère moral ou physique d'ailleurs). Cependant, ces histoires sont quand même pas mal du tout pour la plupart (je pense notamment à NightS, oneshot qui m'a fait découvrir Yoneda sensei, juste magnifique, ou encore Kanjou Spectrum, plus simple, mais bien mené également =) ) Mon oeuvre préférée reste à ce jour Doshitemou Furetakunai, histoire touchante de la relation entre Shima, un nouveau stagiaire, et Togawa, son supérieur. Idem que pour Kyuugou, faut pas avoir peur du sexe, mais en même temps quand on lit du yaoi, on s'y attend forcément (Hein ? Moi ? Avoir un problème de perversion chronique du à trop de mangas à tendance pornographique gay ? Je réfute totalement !!) Cette fois je pense à Saezuru Tori wa Habatakanai, encore en cours de prépublication. Yoneda Kou a à son actif tellement de doujinshi que je ne saurais vous en dire précisément le nombre ! Principalement mettant en scène Hibari et Yamamoto du manga Katekyou hitman reborn. On apprend a aimer ces deux personnages, oh que oui ! (si vous avez l'occasion de lire Mr. and Mr. Hitman, jetez vous dessus !!)
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20/10/2012
Sélection de mangakas (Yaoi)
En tant que fujoshi qui se respecte (entendez par la : une fille qui passe l'essentiel de son temps libre à lire des mangas, et particulièrement des yaoi :P ), il est de mon devoir de vous faire partager ce que j'ai découvert il y a peu de temps, il en va de votre survie, sisisi... Des mangakas juste bourrées de talent, et même une assez particulière qui me fait ressentir des choses assez hors norme... Je baptise donc la section "Mangaka" avec une petite sélection que j'aimerais vous faire découvrir, au cas ou vous ne les connaitriez pas encore...
Hideyoshico
Son style de dessin est juste magnifique. Un peu brouillon, juste ce qu'il faut pour donner une tout autre dimension à l'histoire : les traits sont fins, les personnages sont expressifs (et canons), et tellement attachants ! Les histoires ne sont en rien extraordinaires, mais Hideyoshico a un talent fou pour ce qui est de raconter, et l'histoire la plus simple devient très plaisante à suivre, on est ému du début à la fin... On sort des clichés habituels dans le yaoi : fini le salaryman viril et dominant, violant sans vergogne un bishonen soumis et pleurant à chaque fois qu'une **** se retrouve dans son ****... Pardon. C'est un véritable plaisir de lire une véritable histoire de sentiments et pas seulement de **** et de ******.. Pardon, pardon j'arrête ! Bref, Hideyoshico, à ne pas manquer si vous voulez sortir du cercle vicieux des yaoi stéréotypés ;)
Quelques oeuvres :
==> Ringo ni hachimitsu
==> Négative-kun to Positive-kun
==> Ikemen-kun to Saenai-kun
==> Kare no barairo no kinsei
Hayakawa Nojiko
La, les grands esprits se rencontrent ! Sa manière de dessiner ressemble beaucoup à celle de Hideyoshico (à moins que ce ne soit l'inverse ?), et il m'arrive de confondre certaines de leur oeuvres quelque fois, croyant qu'elles appartiennent à l'une alors qu'en réalité, c'est à l'autre...
On a donc énormément de similarités entre ces deux mangakas, que ce soit au niveau du dessin, ou au niveau des histoires : on est très souvent dans le cadre d'un lycée, les deux protagonistes étant amis de près ou de loin, et dépassant sans qu'ils s'en rendent compte la frontière séparant amitié et amour... Juste splendide. Je n'ai eu l'occasion de lire que des shonen-ai, et j'ai franchement adoré... Quand le dessin, les personnages, l'histoire et les sentiments sont au rendez vous, y'a pas 36 solutions, on lit et puis c'est tout ;)
Quelques oeuvres :
==> Endou-kun no kansetsu nikki
==> Yozora no sumikko de
Nakamura Asumiko
J'ai choisis de parler de cette mangaka en dernier, car elle est très particulière ! Son style tout d'abord : au premier abord, et la première fois que j'ai lu une de ses histoires, le dessin m'a mis très mal à l'aise, et je serais bien incapable de vous en expliquer la raison... Les traits sont très exagérés, des fois poussés à l'extrème (des personnages très grands, très déformés, des yeux toujours très fin, mis clos, qui vous transpercent et vous font presque peur)... Mais ce qui rend encore plus mal à l'aise est souvent le contexte lui même ! Souvent très sombre, la majorité des histoires met en scène des personnages torturés, qui cherche avant tout un soutien psychologique, une main tendue qui les empecherait de se jeter dans le vide... Enfin c'est ce que je ressens quand je lis O_O Très étrange ! Mais je me suis surprise à rechercher encore plus d'oeuvres de Nakamura Asumiko, car malgré cet étrange malaise, je trouvais ces histoires très profondes et très réalistes (ce qui contraste avec son dessin...)... Et quand ça vous fait ressentir des choses comme ça, c'est forcément que y'a du talent derrière... A la fin de la lecture, on est presque soulagé d'être bien au chaud dans son lit, après l'oppression que l'on a ressentit, en se mettant à la place de ses personnages... A noter que Nakamura Asumiko n'écrit pas que du yaoi, elle a également à son actif quelques oneshot sympas, dont "I'm a piano", très joli, et très original...
Quelques oeuvres :
==> Doukyuusei
==> Double mints
==> J no subete
==> Sora to hara
Voila donc mes petites trouvailles, je vous conseille absolument de sauter sur leur oeuvres, vous êtes sures de tomber sur des mangas géniaux... Ce sont des nouveautés pour moi, si vous recherchez d'autres mangakas de yaoi, je ne saurais trop vous conseiller Kyuugou, ou encore Yoneda Kou, qui feront l'objet d'un article plus tard, car elles le méritent également (aaah que je les adore celles la !!)
Merci au site Baka-update pour leur précieux renseignements ;)
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