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30/05/2014

L'île de Giovanni

tumblr_n3wv3k63V61rgutf5o1_500.jpgAnnée : 2014

Réalisateur : Mizuho Nishikubo

Genre : Historique, Drame, Tranche de vie

Synopsis : Sur l'île de Shikotan, Junpei vit avec son petit frère Kanta et leur famille dans une petite maison sur la côte. Nous sommes en 1945, les japonais viennent de perdre la guerre. Au lendemain de la défaite, l'armée soviétique vient s'installer sur l'île, bouleversant de manière drastique le mode de vie de ses habitants. Junpei et Kanta, se nommant eux-même Giovanni et Campanella en hommage aux héros de leur livre préféré, vont devoir être courageux et faire face à ce qui les attend. Ils vont au passage rencontrer une jeune demoiselle russe nommée Tanya.

Mon avis : J'ai vu la bande annonce sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines. Par chance, une petite salle de cinéma pas très loin de chez moi le diffusait, et re-par chance, c'était un mercredi après-midi ou je m'emmerdais particulièrement. Alors au lieu d'essayer vainement de compter jusqu'à dix millions (après douze, je perds le fil), j'ai décidé de me bouger les fesses en ville pour le visionner. Hashtag ma vie. De quoi on parle déjà ?

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Les graphismes ne me plaisaient pas tant que ça au début, j'aime bien quand c'est un minimum détaillé, ombré, et que de jolies couleurs soutiennent le tout. En fait, j'ai complètement changé d'avis en plein milieu du film : ces graphismes et ce chara design épurés permettent de mettre parfaitement en scène la simplicité de la vie de Junpei et Kanta. Malgré leur routine ou aller à l'école et jouer avec une petite locomotive sont les principales activités, les deux petits garçons sont heureux. Les jolies couleurs sont quant à elles bien présentes, en harmonie avec le reste.

L'arrivée de l'armée russe va tout chambouler sur l'île : un climat de peur s'installe tout d'abord, un effroi face à l'inconnu que la barrière de la langue rend plus intense encore. Les japonais se retrouvent acculés par ces "Russkofs" sortant de nul part, leur nourriture est rationnée, leurs sorties limitées, leur liberté abolie.

Malgré cette tension omniprésente, Junpei et Tanya vont devenir amis, et au même titre, les relations entre japonais et russes vont se détendre peu à peu. La scène de l'école, ou la classe japonaise se met à chanter russe et vice versa est très touchante. Aucun des enfants présents n'a choisi la situation dans laquelle la guerre les a plongés, mais ils décident d'y faire face et plus que tout, d'être en bonne entente avec les autres.

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Quand le bonheur semble enfin être à portée de main, la réalité les rattrape de nouveau lorsque tous les japonais sont déportés. Ils sont envoyés dans des camps de travaux forcés, dans le froid d'un pays étranger, parfois sans leur famille. C'est peut-être à ce moment précis que l'on prend pleinement conscience du drame dans lequel nous sommes plongés petit à petit. Plus d'échappatoire n'est possible pour eux, et pourtant...

Le rapprochement avec une autre histoire dramatique du même genre s'est imposé de lui-même. En effet Le Tombeau des Lucioles a, de par son contexte historique identique et des thèmes abordés similaires, quelques points communs avec L'île de Giovanni, même si le premier reste, pour ma part, bien plus tragique et plus dur à regarder. Ici, la réalité est entrecoupée de passages laissant place à l'imaginaire des deux petits garçons, et c'est peut-être ce qui leur permet de tenir. Cela rend la vérité plus facile à supporter, et plus simple à accepter.

Bien évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher de verser une larme, parce que, voilà c'est comme ça, à un moment il faut que ça sorte ^^.

J'ai beaucoup aimé, et je vous implore d'aller voir L'île de Giovanni aussi, trop peu de films japonais sont à l'affiche dans nos salles pour ne pas en profiter =) Nous n'étions que sept dans la salle, et cela mérite infiniment plus.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Ha, et le premier qui m'interpelle en me faisant remarquer que le cheval de la famille s'appelle Hana, je fais la tronche. 

Ma note : 15/20

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20/05/2014

Battle Royale

BattleRoyale_roman_poche.jpgAnnée : 1999

Auteur : Koushun Takami

Synopsis : La classe de 3ème B du collège de Shiroiwa a été sélectionnée par le gouvernement de la République de Grande Asie pour participer au Programme. Les règles de ce jeu sont simples : les 42 élèves de la classe vont être retenus captifs sur une île, et vont devoir s’entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un... Shûya Nanahara va devoir faire attention à ses anciens camarades, car même s'il pense que personne n'acceptera d'assassiner ses amis, peut-être que certains élèves sont quand même bien motivés pour participer...

Mon avis : L'histoire de Battle royale ne m'est pas inconnue, puisque j'ai lu l'adaptation en manga il y pas mal de temps déjà, et que le film a été le premier film japonais que j'ai eu l'occasion de visionner (il y a un début à tout =P). En fait, c'était plus pour pouvoir comparer ces différentes versions que je me suis attaquée au roman, et puis il s'agit de l'oeuvre originale, donc elle mérite d'être lue, quand même. J'avais également envie de connaitre les détails éventuels qui n'auraient pas été cités dans l'une ou l'autre adaptation, c'est toujours sympa d'apprendre de nouvelles choses sur une histoire que l'on pense connaitre =). 

Mais ce qui m'a vraiment décidé (mis à part le fait que j'avais un bon d'achat à utiliser) c'est surtout une de mes précédentes lectures dont on entend beaucoup parler en ce moment : Hunger Games de Suzanne Collins. Je ne vais pas m'étendre dix ans la dessus, mais en gros, ce titre reprend le thème du survival game dans une société dystopique. Seulement j'ai détesté la manière dont le livre est écrit, je vomis la façon dont l'auteur gère son histoire, et j'exècre le fait qu'on ose comparer ce torchon à Battle Royale

Car ce dernier est très bien mis en scène et se lit d'une seule traite, sans respirer. Chaque chapitre est écrit à la troisième personne et a pour personnage principal un élève différent à chaque fois. Certains reviennent plus souvent que d'autres comme Shûya qui est le vrai héros de l'histoire ou encore Shinji. Mais le fait de s’intéresser un peu à tous les personnages est génial : on survole un panel de personnalités bien différentes, et il est vraiment intéressant d'analyser la manière qu'ont les élèves de gérer leur insertion dans un "jeu" de la sorte. On passe par la peur, la folie, la résignation, l'instinct de survie, l'envie de vengeance... Le tout de manière assez réaliste.

Un peu plus de 800 pages sans temps mort, c'est un véritable régal et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. C'est une véritable course contre la montre pour la survie. Et je ne parle pas de la critique acerbe d'une société totalitariste qui y est décrite, sinon il me faudrait des jours.

La seule chose qui m'a un peu embêtée, est l'âge des élèves. Ce sont des élèves de 3ème, donc de 15 ans et des poussières, or à la lecture, nous n'avons pas l'impression d'être face à des adolescents de cet âge, mais bien face à des adultes d'au moins 10 ans de plus de par leur philosophie de la vie, leurs compétences personnelles et même leur caractères et leur maturité. Il aurait été plus judicieux de mettre en scène une classe d'étudiants par exemple. Cet illogisme a été corrigé dans le film si je ne m'abuse, la classe de Shûya étant alors une classe de terminale.

Sinon pour aborder les grandes différences entre les différentes adaptations, en fait on a un grand respect de l'oeuvre originale que ce soit dans le film ou dans le manga. Le manga prend certaines libertés sur quelques scènes, notamment en rajoutant un peu (beaucoup) de fanservice (grâce au personnage de Mitsuko, et disons-le, aux nombreuses scènes hard qui en découlent). De plus, le manga s'étale un peu plus sur la particularité de chaque personnage, leur histoire, leur caractère, donc si je devais désigner une des versions comme la plus détaillée, ce serait sans aucun doute celle-ci.

Au final, il y a forcément un média qui fera votre bonheur avec cette histoire qui ne fut rien d'autre qu'un best-seller au Japon. J'ai été de nombreuses fois émue lors de la lecture, que je ne peux que conseiller.

Ma note : 18/20

A voir aussi :

Battle Royale de Koushun Takami et Taguchi Masayuki dans Manga (Alerte vieil article !)

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01/05/2014

Pupa

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Année : 2013

Genre : Mystère, Horreur

Épisodes : 12

Synopsis : Utsutsu et sa sœur Yume sont très proches, et le jeune garçon a juré de protéger sa sœur, notamment contre leur père qui s'est montré violent par le passé. Un jour que Yume se balade en attendant que son frère sorte du lycée, elle croise un papillon rouge qui la contamine par un virus étrange. La jeune fille se transforme alors en un monstre assoiffé de sang et se nourrissant de chair humaine. Utsutsu va continuer de protéger sa sœur notamment contre elle-même, et va essayer de la faire redevenir normale.

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Mon avis : Pupa est une adaptation du manga du même nom de Motegi Sayaka. La série est terminée en 5 tomes mais est uniquement licenciée au Japon. En France, c'est Dybex qui s'est chargé du simulcast, alors on va en parler. Oui oui, on va en parler, parce que voilà quoi.

On va commencer par le positif, parce que je suis pas un monstre et que tout n'est pas à jeter dans cette anime ;). Pour commencer, l'opening intitulé "Pupa" (dans un élan d'originalité) et interprété par Kido Ibuki et Konishi Kayo est très bien. Assez esthétique, on a droit à une musique entraînante qui annonce quelque chose de grandiose et de macabre, même si dans la réalité il en est tout autre. 

Le scénario à l'air pas mal à première vue : les deux adolescents se retrouvent dans une situation particulière. D'un côté la jeune Yume est totalement innocente et pure mais se trouve être aussi une monstruosité dont la violence est sans pareille. D'un autre côté nous avons Utsutsu, qui bien que conscient de la dangerosité de sa sœur, ne peut s'empêcher de vouloir la protéger. Et en plus son nom est dur à prononcer. Nous sommes donc au milieu d'un mic-mac psychologique qui aurait pu nous faire philosopher sur la question du bien, du mal, de la violence, de la survie, de l'amour familial et du prix qu'il peut coûter. Mais non, parce que, arf, ce serait trop facile sinon.

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Car l'anime souffre d'un énorme défaut : les épisodes durent 3 minutes chacun. Et il n'est pas nécessaire de préciser que c'est un peu juste pour aller au fond des choses, quand on raconte une histoire. Le scénario que l'on attend n'est donc clairement pas adapté à la réalisation et ne couvre par conséquent qu'une partie limitée du manga. L'impression que j'ai eu au visionnage est celle d'un fouilli total, de non-sens, de je-veux-essayer-de-te-raconter-un-truc-mais-trois-minutes-c'est-trop-court-alors-je-m'arrête-là. Le gore n'apporte rien, notamment à cause de la censure qui enlève l'impact censé être ressenti lors de la scène. Ainsi, il donne simplement le sentiment de combler le vide de l'anime qui au final se retrouve être très ennuyante, malgré la durée courte des épisodes. L'épisode ou Yume dévore son frère au fur et à mesure qu'il se régénère est bien crade, au sens ou toute la scène est auditive (on voit rien, mais on entend tout) : alors les bruits de déglutition et de machouille anthropophage, ça va bien 30 secondes, mais ensuite ça fait mal au bide. 

Les décors et les graphismes en général peuvent soit donner l'impression d'un croquis à l'encre, soit donner l'impression d'être grossiers et brouillons, au choix. Et je suis assez partagée sur ce point... La musique quant à elle est assez redondante et simplette.

Pour faire simple : je n'ai pas aimé, même si un certain intérêt s'est éveillé en moi pour le manga. Ce n'est pas une mauvaise histoire, simplement une mauvaise adaptation. L'anime s'arrête aussi vite qu'elle a commencé, et on termine avec l'impression de n'avoir rien compris du tout, tant on ne nous a pas raconté grand chose...

Ma note : 6/20 

 

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23/04/2014

Semaine du shôjo 2014 - Zoom sur Setona Mizushiro

A l'occasion de la semaine du shôjo prenant part entre le 21 et le 27 avril 2014, Club Shôjo organise un événement inter blog avec pour thème "Quelle est la meilleure mangaka shôjo, et pourquoi ?". Si tant est que mon humble avis ait de l'importance, on m'a très gentiment proposé d'y prendre part ainsi qu'à de nombreuses autres plumes de la blogosphère (dont vous pourrez trouver les liens vers les articles associés à la fin de celui-ci ;). Le but de la manœuvre est donc de rédiger un article répondant à cette problématique, et ça c'est cool, parce que les seules problématiques auxquelles j'ai répondu ces dernières années sont du genre "Souhaitez vous prendre part à notre abonnement trois fois plus cher que tout le monde avec des offres qui vous sont totalement inutiles mais dont on vous fait croire qu'elles déchirent de la mort qui tue ?", qui se terminaient généralement par beaucoup d'insanités balancées par téléphone. Mais je m'égare.

seto.jpegSoit, j'ai décidé de parler de Setona Mizushiro (photo), mais il est nécessaire de nuancer quelque peu mes propos : en effet, je ne pense pas qu'il y ait une mangaka meilleure que les autres, il y a simplement des mangaka que l'on préfère par rapport à d'autres. Je modifie donc un peu le postulat de départ, ne m'en veuillez pas ;)

J'affectionne de nombreuses mangaka spécialisées dans le shôjo, me basant sur des critères simples tels le style graphique, le scénario, et l'émotion qu'elles arrivent à me faire ressentir au travers de leurs histoires. Si j'ai rarement fondu en larmes en lisant un manga, j'ai de nombreuses fois été saisie par cette émotion, qu'elle soit positive ou négative, et finalement c'est quand même ça que je recherche. Que le dessin soit parfait ou pas. Le tout étant cent pour cent subjectif et relatif à mes propres goûts en la matière, cela va de soit. 

Entre autre, j'aime Ai Yazawa, grâce à Nana bien évidemment, mais aussi dans une moindre mesure Paradise Kiss et Je ne suis pas un ange. Natsuki Takaya pour Fruit Basket, ou encore Yuki Obata, même si la lecture de C'était nous a été un calvaire émotionnel qui a déchiré mon petit cœur en morceaux. Et la liste est longue... Il ne faut pas s'offenser, si je cite des mangaka relativement connues, c'est aussi car leur travail plus ou moins récent est encore très populaire parmi la communauté. Et aussi qu'elles se situent dans les limites de ma connaissance, pardonnez-moi, mais il me reste tellement de choses à lire ! Puzzle, de Ikuemi Ryo, reste également une histoire qui m'a bouleversée, même si son succès fut moindre en France.

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Alors pourquoi Setona Mizushiro ? Parce que citer quelqu'un d'autre serait de l’infidélité pure et simple. Si la dame n'a plus rien à prouver depuis plusieurs années, elle reste celle que je connais le mieux, et celle dont je suis certaine d'apprécier les œuvres, peu importe le thème abordé. Mais si j'aime Setona Mizushiro plus que les autres, c'est parce que j'adhère particulièrement à sa manière de mettre en scène ses histoires. Si les thèmes qu'elle choisi dans ses œuvres ne brillent pas forcément par l'originalité de leur contexte (celui d'un lycée par exemple, que l'on retrouve dans X-day ou L'infirmerie après les cours), la manière de gérer le scénario et d'y inclure les personnages ne se retrouve nul part ailleurs.

Ainsi, dans L'infirmerie après les cours, j'ai pris une grande claque dans la figure. C'est avec cette histoire que j'ai découvert l'auteur, dont j'ai dévoré toutes les autres œuvres par la suite. Une maîtrise parfaite d'un scénario qui évolue dans un environnement nous réservant bien des surprises. Tout ce que j'aime.

" - Arf, encore des mamours dans un lycée.

- Pas du tout, sacrebleu ! Ne pas juger avant d'avoir lu, babouin des îles ! (insulte copyrightée)."

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Parmi ses travaux que l'on considère comme shôjo (car la dame est aussi connue pour écrire des yaoi et des shônen-ai, entre autre Le Jeu du Chat et de la Sourispour ne citer que lui) et qui sont sortis en France, nous avons aussi X-Day, Blackrose Alice, Dimound Head, Heartbroken Chocolatier...

On sent qu'il y a beaucoup de recherches derrière ses scénarios, et l'on a vraiment l'impression de plonger dans un script original avec des background travaillés. De plus, ces histoires cachent toujours une part sombre bien amenée, et c'est peut-être ce qui m'attire aussi, ayant un faible particulier pour les seinen dans le genre un peu noir, sur fond de condition humaine altérée. Elle est donc capable de vous offrir une romance bien huilée tout autant qu'un complot machiavélique sur fond de vampirisme, et ça, j'adore. On ne sait jamais ce qu'elle nous réserve

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Son style graphique a beaucoup évolué depuis ses premiers travaux. S'il garde quelque chose de spécial, il est la marque de fabrique de l'auteur que je reconnaîtrais à des kilomètres. 'Fin si j'avais pas ce sacré problème de myopie. Ses personnages sont recherchés, et pas simplement couchés sur le papier pour combler une case. Si elle peut sembler s'approcher de la frontière de la caricature de temps en temps, cela reste plaisant et pas trop surjoué. Leur psychologie n'est égale à aucune autre, je n'ai jamais croisé deux fois la même personne.

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A gauche : "1999 Shanghai", un thriller sur fond de boy's love écrit en 1996 et non licencié en France. 

A droite : "Nounai Poison Berry", en cours de prépublication au Japon, un de ces travaux les plus récents.

 

 

Ajoutez à ça un peu d'humour, et on est bon.

Et c'est en cela que je considère Setona Mizushiro comme une mangaka talentueuse, qui a non seulement une place privilégiée dans le shôjo mais aussi dans ma liste d'auteurs favoris. De nombreuses autres mangaka mériteraient que je parle d'elles, ce sera pour une prochaine fois, promis =P 

Mais l'univers du manga (et du shôjo, puisque c'est le sujet) est immense, et je vous invite dès à présent à checker les articles de mes compères blogueurs sur le sujet :

Manga-shojo

After Mangaverse

Ma petite médiathèque

Andimagine

Paoru

Boyslove 

Les chroniques de Miawka

L'antre de la louve

Nuit sans sommeil

Les chroniques d'un newbie

Heaven Manga

Manga Suki

Yaoi Cast

Club Shôjo

Un grand merci à Club-shôjo pour cet évênement, et peut-être à l'année prochaine pour la semaine du shôjo 2015 !

 

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06/04/2014

Hamatora

hamatora_2982.jpgAnnée : 2014

Genre : Comédie, Fantastique, Mystère

Épisodes : 12

Synopsis : Dans la ville de Yokohama siège l'agence de détectives Hamatora. Composée des deux garçons, Nice et Murasaki, l'agence s'évertue, avec l'aide de quelques amis, de résoudre les enquêtes qu'on leur propose. Dans cette ville, certains individus appelés Détenteurs sont nés avec des facultés particulières appelées Minimum, et Nice et Murasaki en font partie : Nice peut se déplacer à la vitesse du son tandis que Murasaki possède une force incroyable. Art, une de leur connaissance faisant partie de la police, leur annonce un jour qu'il faut se montrer prudent, car plusieurs Détenteurs ont été retrouvés morts dernièrement, et leur cerveau a disparu...

 

 

Mon avis : Hm. Hamatora fut une de mes découvertes empoisonnées, si je puis dire. En effet, j'ai été bien emballée par le premier épisode : la réalisation était très propre, le chara design simple, accompagné de couleurs qui m'ont au début décollées la rétine mais qui ont su me plaire quand même. L'animation était plus que correcte et le principe de l'agence de jeunes détectives était certes déjà vu mais évoluait dans un environnement ou des meurtres avaient lieu, ce qui promettait d'être intéressant et sérieux.

Hélas, Hamatora s'est très vite retrouvée être une simple comédie, avec des épisodes peu passionnants voire carrément what the fuck. Les meurtres se révèlent être l'acte du méchant le moins charismatique de l'univers, dont l'objectif est plus qu'obscur. La série se veut une critique de la société et de l'égalité des chances, mais est finalement bien trop fade pour avoir un quelconque impact. De plus, le chara design et l'animation s'essoufflent grandement après quelques épisodes, révélant ainsi le manque cruel de substance de cette anime.

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Alors si l'histoire ne m'a pas particulièrement plu (en fait il s'agit d'un genre de X-men raté à la sauce nippone), certaines scènes m'ont quand même faites écarquiller les yeux de surprise, et c'est ce que j'aime ressentir quand je regarde quelque chose : l'assassinat d'un certain personnage (j'évite le spoil, vu que c'est une des seules choses que j'ai apprécié, ce serait dommage de la dévoiler =) ) ainsi que la toute dernière scène de l'anime, en mode cliffhanger de la mort qui tue.

Seul le personnage de Art m'a vraiment interpellé. Nice et Murasaki sont assez sobres, Murasaki est même carrément aussi invisible que les personnages secondaires alors qu'il est quand même l'associé de Nice. Ce dernier à l'air d'être un gentil garçon qui ferait tout pour ses amis, mais il ne m'a pas convaincu, même si je ne le déteste pas pour autant. Les personnages secondaires sont plus ou moins agréables à suivre, quoi qu'assez inutiles dans le contexte de l'enquête principale mêlant les meurtres de détenteurs.

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La suite de Hamatora est prévu cet été, au mois de juillet. Je regarderai la suite à cause de ce stupide (mais apprécié) cliffhanger final, mais dans l'ensemble, cela reste une série que je n'ai pas vraiment aimé de par tout ce que j'ai cité au dessus. Je n'ai même pas aimé l'opening, même si l'ending se laisse écouter par contre. Peut-être que la seconde partie relèvera le niveau, qui sait ?

Ma note : 9/20

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28/03/2014

Ending Tonari no Seki-kun - Set Them Free de AKIRA JIMBO



25/03/2014

Noragami

nora1.jpgAnnée : 2013

Genre : Comédie, Fantastique

Épisodes : 12

Synopsis : Yato est un Dieu qui rêve de posséder un immense sanctuaire, d'être adoré de tous et de manier plusieurs Instruments Divins. Les Instruments Divins sont des individus se transformant en armes et aidant les Dieux à vaincre des créatures spectrales nommés les Ayakashis, qui perturbent le monde des humains. Mais voilà, le seul Instrument Divin de Yato démissionne, car la réalité est là : il n'a aucun adorateur et n'a même pas de travail. Les choses vont changer peu à peu le jour ou il rencontrera Iki Hiyori, puis Yukine.

Mon avis : Cette série est tirée du manga du même nom de Adachi Toka prépublié depuis 2010 dans le Gekkan Shonen Magazine. Si le début de la série animée est identique, la fin s'en éloigne quelque peu (le manga est toujours en cours), du notamment au format court de 12 épisodes qui est un peu limitant.

Yato est le Dieu qui tente vaille que vaille de trouver du boulot, via les souhaits des humains qu'il s'empresse de réaliser en échange d'une pièce de 5 yens. Mais un jour qu'il manque de se faire écraser par un camion (qui n'aurait de toute façon pas pu lui faire le moindre mal), il rencontre Hiyori, qui par ce face à face se retrouve mêlée au monde dangereux des esprits. La demoiselle tombe sous le charme du dieu, mais la romance est vraiment un détail dans cette histoire.

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Hiyori aura désormais le pouvoir de séparer son soi spirituel de son corps afin de vagabonder aux côtés de Yato, jusqu'à ce que celui-ci règle son problème. Car effectivement, Hiyori quitte son corps un peu sans prévenir, le laissant alors endormi n'importe ou et à n'importe quel moment. Cependant, la première urgence de Yato est de retrouver un Instrument Divin, qu'il va rencontrer en la personne de Yukine (un adorable jeune garçon qui a les plus beaux yeux de la terre, soit dit en passant). Mais ce gamin cache bien des secrets, et on ne devient pas un Instrument Divin comme ça. 

Car de nombreux mystères entourent ces individus, et s'ils sont sensés ne servir qu'un seul maître, certains Instruments Divins, les Nora, pourraient bien causer quelques problèmes en ayant plusieurs allégeances...

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Bonne petite comédie, qui sait de plus devenir sérieuse quand il le faut ! Ce fut un plaisir de suivre cette série chaque semaine, car même s'il ne s'agit pas d'une série grandiose et d'un scénario hyper original, les personnages ainsi que leur relations avec les autres sont assez plaisants, de même que l'univers dans lequel ils évoluent. Je ne suis pas certaine qu'une saison 2 verra le jour, mais le manga a les moyens de paraître dans nos contrées, le trait est fin et vachement joli, de plus la série animée à eu un certain succès. Petit bonus, l'opening est juste à tomber par terre : Goya no Machiawase de Hello Sleepwalkers !

Ma note : 14/20

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23/03/2014

Neon Genesis Evangelion

eva,evangelion,neon,genesis,ikari,shinji,nerv,anime,mangaAnnée : 1995

Genre : SF, Mecha, Psychological 

Épisodes : 26

Synopsis : Il y a des années, une catastrophe appelée le Second Impact a causé des dégâts faramineux à la planète. Les Anges, des créatures aux formes variables sont depuis apparues et attaquent les humains, et plus particulièrement dans la ville de Tokyo-3. La Nerv, une organisation siégeant à Tokyo-3, est chargée de combattre les Anges à l'aide des Eva, des humanoïdes immenses ne pouvant être pilotés que par certaines personnes. Ikari Shinji, un jeune garçon de 14 ans et fils du commandant de la Nerv devient le Third Children, et pilotera dès à présent l'Eva-01 pour protéger l'humanité.

Mon avis : Je tiens à préciser qu'au moment ou j'écris ces lignes, je n'ai vu que la série de 26 épisodes et non tous les films associés (que je regarderai bientôt pour combler mes lacunes, soyez en surs... car il y en a). Ce petit paragraphe est donc directement dépendant des informations dont je dispose et qui sont révélées dans la série. Car si le pitch de base est assez simple à comprendre, la réalité du scénario d'Evangelion est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus complexe (j'suis en manque de superlatifs). Je vais essayer d'être ordonnée dans mes explications, vous saluerez l'effort ;) (Attention aux spoilers donc...) 

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Shinji est timide, effacé. Il ne vient à Tokyo-3 que dans l'espoir de revoir ce père absent qui l'a abandonné lorsqu'il était jeune, Ikari Gendo. Mais cet homme, commandant de la Nerv nous cache bien des choses, excepté sa véritable nature : c'est une ordure prête à tout pour obtenir ce qu'il souhaite (même si pour le moment, nous ne sommes toujours pas surs de savoir de quoi il s'agit). Shinji se retrouve donc pilote d'un Eva : ces armures colossales, seules ayant le pouvoir de détruire les Anges. Tout au long de la série, on s'interroge souvent sur leur véritable nature : elles sont contrôlées en intégralité informatiquement par la Nerv, mais il ne s'agit pas de robots ou de méchas classiques. On devine que l'on est plutôt en présence d'une créature humanoïde organique et recouverte d'une enveloppe de métal, même si leur présence et leur origine nous échappent. Seuls les adolescents peuvent les contrôler de l'intérieur, grâce à un ralliement de leurs fibres nerveuses ainsi qu'à un mental d'acier. C'est d'ailleurs ce dernier point qui va de temps en temps poser quelques problèmes.

Shinji pilote l'Eva, mais pas de bon coeur. En réalité il a horreur de ça, c'est quelque chose qui ne correspond pas du tout à son caractère. Katsuragi Misato, la femme chargée des opérations lorsqu'un Ange est repéré, va essayer de lui faire comprendre que le destin de l'humanité repose sur son désir de piloter l'Eva. Et le jeune garçon, bien que complètement paumé et croulant sous la pression qu'on lui impose sur les épaules, va finalement accepter de le faire. Mais il n'est pas le seul enfant concerné puisque Ayanami Rei, une jeune fille toute aussi discrète que Shinji, est également pilote. Si le personnage reste bien mystérieux, ses relations amicales avec Gendo et l'attitude paternelle de ce dernier nous font nous poser des questions : quel est son rôle, et pourquoi le père de Shinji est-il si protecteur à son égard ? Nous rencontrons pour finir Asuka Soryu Langley, le troisième pilote, une jeune fille extravertie et insupportable que j'ai eu beaucoup de mal à comprendre et à apprécier au cours de la série (on ne peut pas aimer tout le monde =D).

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Mais alors quel est le but des Anges et d'ou viennent-ils ? Pourquoi souhaitent-ils entrer dans le QG de la Nerv ? Si l'essentiel de la série consiste en plusieurs arcs visant à détruire les différents Anges arrivant sur la Terre afin d'éviter un Troisième Impact, on sent que le fil rouge va être ardu à comprendre. Nous apprenons au fil de l'histoire que l'arrivée des Anges a été prédit par les Manuscrits de la Mer Morte, lesquels sont en possession de la Seele, une secte aux objectifs plus qu'obscurs, dont les visages ainsi que les objectifs des membres nous sont inconnus. C'est la que le scénario devient de plus en plus confus : il semble que les Anges souhaitent s'immiscer jusqu'au dernier niveau du QG de la Nerv afin de se rapprocher le plus possible d'Adam, le premier Ange ayant foulé la Terre, qui aurait donné naissance aux Eva, et qui serait de plus responsable du Second Impact. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec l'une des seules histoires tirées de la Bible que je connaisse : la création d'Adam et Eve (même si je ne sais pas encore ou cela va me mener). Il se trouve que l'Ange situé au sous-sol n'est pas Adam, mais Lilith, une autre entité d'origine inconnue. 

Là je me suis dis au plus profond de moi même.

- "Pose toi cinq minutes, bois ta brique de Candy'up et réfléchis bien. Ça va pas être de la tarte aux prunes, tu t'es attaqué à un sacré gros morceau, et s'il faut en plus connaitre la Bible, t'es pas sortie des ronces.

- En même temps "Neon Genesis Evangelion" pourrait se traduire par la Nouvelle Génèse de l’Évangile, alors t'avais qu'à pas sécher le cathé ma p'tite."

Fin de mon aparté personnel.

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La série laisse en effet place à de nombreuses spéculations de la part du fan en manque de réponses, c'est certain, mais elle n'en est pas moins divertissante et très bien travaillée. L'animation est vachement sympa et l'on a droit à certaines scènes assez impressionnantes. La bande son est bonne (sans pour autant être excellente) mais l'opening est très accrocheur. Je n'aime pas l'ending par contre, simple question de goût =D. Si je suis bien évidemment frustrée de ne pas connaitre le pourquoi du comment sur absolument tout, je suppose que quelques éléments de réponses paraîtront dans les films. 

Si l'épisode 24 nous tient en haleine jusqu'à la fin, les épisodes 25 et 26 m'ont complètement retournée. Je m'attendais à une fin blindée en action et en révélations, mais j'ai été agréablement surprise par l'originalité de la conclusion proposée. En effet, il s'agit là d'un huis-clos centré uniquement sur la psychologie des personnages principaux : en gros, c'est une grosse séance de psychanalyse. Les réponses à mes questions ne furent pas toutes abordées, mais la symbolique psychologique prend une grande importance dans ces épisodes, ayant le mérite de nous instruire plus que de raison sur ce qui est appelé "le plan de complémentarité de l'homme".

- T'aurais pas du sécher la philo non plus.

- Shut up bitch.

- Hm.

Plus tard, un film intitulé The End of Evangelion a cependant été créé pour contenter les fans déçus de la fin originale.

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Pour finir, j'ai quand même 2-3 reproches minimes à faire. Le personnage de Kaworu aurait du être mille fois plus exploité que ce qu'il est. A peine un épisode dans la série, c'est bien trop peu pour le charisme qu'il possédait ! Alors je crois qu'il est un peu plus abordé dans les films, donc à voir ;) Ensuite, j'ai relevé plusieurs plans fixes vraiment très longs, ou le silence entre les deux personnages présents se veut pesant mais ou je me suis juste demandé si mon PC ne s'était pas bloqué en chemin. Aussi, il est vrai que beaucoup de détails restent flous, ce qui peut bien évidemment rebuter certaines personnes.

Reste que je suis très contente de la série, au final. Même s'il s'agit là d'une histoire qui laisse énormément à l’interprétation, c'est assez bien mené et j'ai hâte d'en connaitre les détails, et la suite ;) Je comprend également ce qui a fait que cette histoire est devenue un classique à voir absolument, et je ne peux que vous conseiller de vous triturer les méninges à votre tour pour essayer d'en percer les moindres secrets ;) A bientôt pour la suite !

Ma note : 15/20 

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01/03/2014

Bouddha : le grand départ

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Année : 2011

Réalisateur: Morishita Kozo

Genre : Fantastique, Drame, Historique

Synopsis: Chapra est un esclave. Fatigué du sens que prend sa vie, il décide de tout faire pour aller au plus haut dans la hiérarchie sociale et montrer ainsi à tous qu'un esclave à aussi le droit de vivre. En même temps, au royaume de Shakya, les époux royaux viennent de donner naissance à leur premier enfant, Siddhartha. Élevé dans le luxe de la souveraineté, Siddhartha va apprendre au fur et à mesure du temps, que la vie n'est en rien comme il l'avait imaginée. Elle est plus dure, plus cruelle et impitoyable, dans un monde ou la guerre et la famine ravagent la population. Il va alors essayer de lutter contre son destin, quitter son royaume, et devenir celui que l'on appellera plus tard Bouddha.

osamu.jpgMon avis : Première partie d'une trilogie tirée directement d'une oeuvre d'Osamu Tezuka (le papa d'Astro Boy), j'attendais beaucoup de cette adaptation. Je n'ai pas lu l'oeuvre originale, mais j'étais très curieuse de connaitre l'origine de Bouddha et de la religion qui en découle et existe de nos jours. Je m'attendais en fait à une histoire ressemblant au Prince d'Egypte dans sa trame scénaristique (Dreamworks, 1998). Un jeune garçon se réveille fils de roi, découvre l'atrocité de la vie et la souffrance de ces semblables, et part en quête de la vérité dans un voyage initiatique qui lui permettra d'aider son prochain. Dans Bouddha : le grand départ, c'est plus ou moins le cas, mais j'ai trouvé la réalisation assez maigrichonne quant au sujet abordé, et l'animation assez hésitante. L'adaptation ne reprend pas le chara design particulier et original d'Osamu Tezuka mais en possède un assez sobre, à l'échelle du reste du film en fait. Pour faire bref, je n'ai pas su ni pu rentrer au cœur de l'histoire et apprécier chacun de ces aspects. 

 

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Siddhartha ne me parait pas être quelqu'un d'éveillé, ou qui essaye de comprendre le sens de la vie. Pour moi, il est naïf et ignorant, résigné et coincé derrière ses propres capacités, n'osant s'avancer au devant des choses. Sa faiblesse et son impuissance sont trop grandes, et ses questions trop vaines (Pourquoi fait-on la guerre ? Pourquoi faut-il se battre ? Pourquoi les gens s’entre tuent-ils ? Pourquoi que le ciel, il est bleu ? Je schématise, mais en gros c'est ça). Sans pour autant me paraître antipathique, il ne m'a pas non plus paru attachant. La naissance de Siddhartha apparaît comme un signe du ciel, mais le personnage est assez terne, finalement. Chapra en revanche a plus retenu mon attention : ce gamin sorti des bidonvilles se bat bec et ongles pour obtenir la vie qu'il souhaite, et sauver ainsi sa mère de l'esclavage (même si en passant, il vole la vengeance de son ami Tatta, ce qui n'est pas très héroïque). 

Cependant une question subsiste dans mon humble cervelle: quel est le rapport entre Siddhartha, le futur Bouddha, et Chapra, qui deviendra le général du camp ennemi ? Les deux personnages que l'on suit d'un bout à l'autre du film ne se croiseront en tout et pour tout qu'une seule fois, sans pour autant que cela ait une influence sur la vie de l'un ou de l'autre... C'est comme si le film racontait deux histoires différentes, qui n'ont finalement pas grand chose en commun. Ou alors je suis complètement passée à côté... 

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Il y a peu de scènes impressionnantes, et même quelques incohérences et illogismes qui m'ont un peu dérangés. Une bande son qui ne m'a pas marquée plus que ça, je trouve même que le doublage laisse à désirer (j'ai trouvé que ça manquait de tonalité et d'expression parfois). Aussi, le film aurait gagné à être plus émouvant en s'appuyant sur les passages illustrant la misère du peuple par exemple. Or on passe assez rapidement dessus, et les quelques séquences supposées poignantes m'ont laissées totalement indifférente. J'ai en revanche bien apprécié la petite touche de fantastique que l'on retrouve dans le personnage de Tatta notamment. Pour l'instant on ne sait pas trop ou cela mène, mais cela apporte un peu de consistance au monde spirituel comme on le perçoit dans le film.

Alors le sujet reste quand même intéressant : malgré la faiblesse de la réalisation, je ne me suis pas ennuyée et j'ai suivi avec intérêt les péripéties des différents protagonistes. Je pense regarder la suite quand elle sera disponible, car ce n'est que le début du voyage pour Siddhartha, et je suis curieuse de savoir ce qu'il va se passer ensuite. J'espère qu'il va grandir et prendre un brin de maturité, et pas simplement se raser la tête en se baladant à moitié nu dans la montagne. Si on pouvait atteindre la sagesse ainsi, ça fait un moment que je me baladerais le fessier à l'air dans les stations de ski pyrénéennes.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

A bientôt pour la suite ;)  

Ma note : 11/20

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02/02/2014

L'infirmerie après les cours de Setona Mizushiro

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infi1.jpgAnnée : 2005 (JP) 2006 (FR)

Type : Shojo

Genre : Romance, School Life, Fantastique

Volumes : 10

Synopsis : Mashiro Ichijo est considéré comme un prince dans son lycée. Il est beau, il est gentil... Mais voilà, en réalité Mashiro n'est pas vraiment un homme. En effet, la moitié supérieure de son corps est celle d'un homme et la moitié inférieure est celle d'une femme. Un jour, une infirmière que Mashiro n'avait encore jamais vu vient le voir en lui disant qu'à partir de maintenant, il allait devoir assister à des cours spéciaux, lui permettant de quitter le lycée dans un futur plus ou moins proche. Dans ces cours, il faut se battre en rêve contre les autres élèves, et partir à la recherche d'une clé... En compagnie de Kureha Fujishima, et en évitant de rencontrer trop souvent So Mizuhashi, Mashiro parviendra t-il a retrouver son identité en même temps que la fameuse clé ?  

Mon avis : Cela fait un tout petit peu plus d'un an que je n'avais pas écris sur un manga, et pourtant, ce n'est pas faute d'en consommer un paquet ! Sur Borderland, je préfère écrire sur une série complète, ce qui explique l'absence d'articles associés, vu que toutes mes collections ne le sont pas en ce moment =) Bref, aujourd'hui il s'agira donc de L'infirmerie après les cours de Setona Mizushiro ! J'aime beaucoup cette mangaka, et à part ses tout premiers travaux qui ne sont pas disponibles en France, je pense avoir lu une bonne partie voir la totalité de son travail. A ce titre, je suis triste d'avoir été trop jeune (et trop éloignée de Paris) au moment de sa venue en France, lors de la Japan Expo en 2008, la faute à pas de chance ;) 

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 Si l'on peut penser au premier abord que l'on est dans un school life peu différent des autres sur le plan de la trame scénaristique (et je suis bien placée pour le savoir, je l'ai pensé également, rien qu'à la lecture du titre), il en est tout autrement en réalité. Le principe des cours à l'infirmerie est simple : les élèves viennent pour y dormir et plonger dans un profond rêve. Dans ce rêve, ils ont tous une apparence qui correspond à leur soi intérieur, une métaphore de leur être pour ainsi dire. A partir de là, ils se battent pour obtenir la clé, cachée à l'intérieur de l'un d'entre eux et pouvoir ainsi sortir du rêve, et du lycée par la même occasion. 

Le gros problème de Mashiro, c'est son identité sexuelle : s'il se persuade d'être un garçon au lycée, la venue de ses premières règles va chambouler sa vie. Les cours à l'infirmerie ne vont pas l'aider le moins du monde au début, car à l'intérieur du rêve, il a l'apparence d'une fille... Mashiro est donc torturé(e) psychologiquement du début à la fin et So et Kureha ne vont pas améliorer sa situation. Ce triangle amoureux peu banal complexifie au maximum les relations des protagonistes sans que l'on ait vraiment à se demander si oui ou non, on est en présence de relations homosexuelles, étant donné que le sexe du personnage principal n'est pas clairement défini. 

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 Dans les rêves, on croisera au fur et à mesure d'étranges créatures, dont on sait qu'il s'agit d'élèves du lycée, sans pour autant savoir à qui elles correspondent exactement... C'est ainsi qu'entre en scène l'armure, le cauchemar personnel de Mashiro. S'agit-il de So ? Quel est son lien avec Mashiro ? S'éloignant du but d'obtenir la clé, Mashiro va avant tout vouloir savoir qui se cache derrière cette armure froide et violente... Il se laisse alors distraire et s'emporte facilement face à son trop plein de sentiments.

Si Setona Mizushiro nous délivre au fil de son histoire des indices au rythme d'une cuillère à café une fois de temps en temps, on a tendance à les oublier au profit de la romance entre les différents protagonistes ainsi que de l'envie de découvrir l'identité réelle des personnages. En revanche, le véritable rôle des cours et de la fameuse clé reste un mystère, et ce jusqu'au tout dernier chapitre de la série. Le scénario est très bien géré, on ne s'ennuie pas un seul instant et l'on cherche, encore et encore, ce que peut bien signifier toute cette histoire. Le dessin est fidèle aux autres œuvres de l'auteur que j'ai pu lire dans le passé, riche en détails mais pas trop quand même, on a des personnages expressifs et un rythme de lecture assez dynamique. 

Sachez que depuis décembre 2013, L'infirmerie après les cours n'est plus édité par Kaze, qui a stoppé sa commercialisation. En revanche, si vous vous dépêchez, vous avez encore une chance de le trouver d'occasion, comme je l'ai fais il y a peu ;) C'est une superbe série, émouvante et touchante dont la fin impossible à prévoir est un régal pour l'intellect. De plus, c'est une histoire que l'on redécouvre à la deuxième lecture, recherchant les indices que l'on aurait loupé la première fois ;) C'est du bon !

Ma note : 18/20

A voir aussi :

Le jeu du chat et de la souris de Setona Mizushiro

X-Day de Setona Mizushiro

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